Hommage à nos soldats.

Une assistance fidèle a rendu hommage à nos soldats. photo: JLG
Madame le maire, Béatrice Makowiecki, ouvrait la cérémonie en rappelant: "Depuis 2012, chaque 11 novembre est l'occasion pour la France, non seulement de commémorer l'armistice de la Première Guerre mondiale mais aussi de rendre hommage à l'ensemble des "morts pour la France", civils et militaires, durant des conflits actuels ou anciens, et plus particulièrement au cours d'opérations extérieures.
Après le dépôt d'une gerbe au pied du monument aux morts du village, par madame le maire, et Paul Urwald, général en retraite, il était donné lecture d'un extrait du message de monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants et de monsieur Jean-Louis Thieriot, ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants:
"C'était il y a 106 ans, en 1918. A la 11ème heure, du 11ème jour, du 11ème mois, les clairons égrènent les notes du "cessez-le-feu". Aux fiertés de la victoire se mêle le cortège d'ombres des "péris en terre", accompagné de ceux qui les pleurent. Ce sont ces sacrifices que nous commémorons aujourd'hui.
Ils nous laissent un devoir de gratitude, de lucidité et d'espérance.
Le devoir de gratitude, c'est tout simplement se souvenir du sacrifice de ces jeunes hommes, habités des promesses de la vie, qui ont consenti à tout donner pour que la France demeure. Les épreuves qu'ils ont traversées sont inimaginables.
Le devoir de lucidité, c'est de ne pas oublier que 21 ans après, il a fallu reprendre les armes en 1939...A l'heure où la tragédie de la guerre a fait son grand retour en Europe, ceux de 14 et ceux de toutes les guerres nous murmurent de continuer à défendre la paix.
Le devoir d'espérance, c'est de ne jamais douter des ressources de la France pour venir à bout des défis qui se présentent à elle. La guerre change de visage, mais de génération en génération, les soldats de France demeurent animés de la même volonté de défendre l'honneur et la patrie.
C'est pourquoi, réunis au pied du monument aux morts, élus, anciens, combattants de toutes les générations du feu, enfants des écoles, nous ne sommes pas seulement la garde des morts, nous sommes d'abord les sentinelles des vivants.
Vive la République, et vive la France !"
A Sarraziet, nous honorons la mémoire de nos soldats "morts pour notre liberté". Et comme l'écrivait Roland Dorgelès dans le fameux "Les croix de bois", "Dire seulement leurs noms à ces combattants, dire seulement leurs noms, c'est les défendre, c'est les sauver."
Béatrice Makowiecki citait alors les noms des soldats de notre village, morts au combat, durant la Première Guerre mondiale:
Joseph Danne, Gabriel Darricau, Jean Destribos, Vincent Gabrien, Jean Dauga, Henri Daugé, Elie Laborde, Jean Laborde, Pierre Lavie, Jean Minvielle, Pierre Pondarasse, et Joseph Urbieta
Puis ceux morts au combat au cours de la Seconde Guerre mondiale:
Armand Dutoya et Bertrand Lemée.
Madame le maire invitait l'assistance a observé une minute de silence en leur mémoire, ainsi que pour toutes les victimes d'attentats. L'hymne national retentissait ensuite.
Le jeune Thiago déposait à son tour une fleur au pied du monument aux morts, tandis qu'Odile Dubroca lisait le message de l'UFAC (Union Française des Associations de Combattants et de victimes de Guerre):
"Aujourd'hui, nous commémorons, dans toutes les villes et dans tous les villages de France, la signature à Rethondes, il y a 106 ans, de l'Armistice mettant fin à la guerre de 1914-1918.
Après le conflit, partout ou presque partout, ont été érigés des monuments aux morts ou des stèles commémoratives, véritables sentinelles de la mémoire qui nous rappellent les sacrifices et les souffrances endurés par nos aînés.
La majorité de ces lieux de mémoire ont été réalisés dans l'immédiat après-guerre et souvent à l'initiative d'anciens combattants survivants. C'était le moyen qui leur avait semblé le plus efficace pour honorer leurs camarades ayant fait le sacrifice de leur vie et pour favoriser la prise de conscience par l'ensemble de leurs concitoyens de la dette contractée envers eux.
Ces monuments sont à l'image de la France d'abord qui, au sortir de la guerre, était meurtrie, défigurée. La souffrance qu'ils expriment était celle qui perdurait dans les corps et dans les coeurs. Ils sont désormais indissociables de la notion de commune dont ils constituent, avec la mairie, l'église et le cimetière, des éléments structurants. Mais ils ont aussi valeur d'engagement en nous signifiant "Plus jamais cela! ". Il fallait que, regardant ces figures de pierre ou de bronze, on entende résonner les cris, les plaintes, les gémissements, expressions de l'indicible souffrance qui fut celle de nos "Poilus", mais aussi des populations civiles prises sous le déluge de fer et de feu.
Pourtant, malgré le traité de paix signé un an plus tard à Versailles, cette guerre qualifiée de grande alors que rien de ce qui est porteur de haine et de division ne peut-être grand, ne fut pas la dernière comme tous l'avaient espéré.
C'est la raison pour laquelle, l'Union Francaise des associations de combattants et de victimes de guerre (UFAC) appuie son action sur un motif fondamental qui est de s'opposer à tout règlement de conflit par la guerre mais de l'obtenir par la négociation. Pour ce faire, l'UFAC agit résolument et avec persévérance pour la paix en particulier en direction des jeunes générations qu'elle invite à devenir des citoyens d'un monde sans haine ni guerre.
Vive la République, Vive la France !"
Au terme de la cérémonie, le public et les élus se retrouvaient au bar de la salle polyvalente pour le traditionnel vin d'honneur.